par Thierry Graffagnino Dim 25 Mar 2018 - 17:33
Tu as bien compris Laurentin qu'il y avait un peu de magie dans l'air. :Srit:
Il faut savoir comment la CLASSICA est née, je vais aujourd'hui prendre le temps de vous raconter son histoire. Si elle avait été mise au point juste pour faire du fric, ou créer une marque de plus, un: je n'aurais jamais travailler sur ce projet, deux: elle ne se serait sans doute jamais vendue par ses origines et son prix égal à celui des farines italiennes. Non, sa naissance est encore une fois le fruit de belles rencontres et c'est justement pour ça que son histoire est belle...
Cela faisait quelques années déjà que les gens me poussaient à créer une farine, beaucoup savaient que je travaillais mon propre mixe qui a remporté, vous le savez, bon nombre de concours. Faisant des démonstrations sur la plupart des salons, les pizzaïolos étaient toujours interloqués par la qualité des pizzas que je sortais. + de goût, + de légèreté, + de couleur, beaucoup moins de mastication, meilleure conservation, etc... Et de surcroit, plus facile à travailler.
J'étais déjà consultant pour des industriels, des grands groupes et de nombreuses pizzerias. A cette époque, je croisais régulièrement un Monsieur du genre visionnaire qui allait devenir quelques temps plus tard le patron de l'enseigne METRO. Benoît Fetih me disait à chacune de nos rencontres: "Thierry, pourquoi ne créez-vous pas votre farine ?". C'est vrai, c'était une idée qui me trottait dans la tête, mais très compliquée à réaliser et puis, comment protéger la recette ? Plusieurs moulins m'avaient approché déjà, dont un italien.
Dans le même temps, un investisseur me suivait depuis quelques temps, il avait dans la tête de lancer une nouvelle pizzeria plutôt immense. Régulièrement on se voyait sur des salons, jusqu'au jour où il me dit être sur le point de terminer la construction de cette nouvelle affaire et me propose de l'aider à lancer ce projet. Il travaillait déjà avec un meunier avec lequel il entretenait d'excellentes relations, il souhaitait poursuivre avec lui et utiliser l'une de ses farines. J'ai donc été présenté au patron de ce moulin, Thomas Mauray des Moulins de Chars qui a tout de suite compris qu'il y avait sans doute quelque chose à réfléchir ensemble. L'avantage c'est que ce moulin était implanté dans le même département que moi et je sentais beaucoup de passion chez les collaborateurs de ce meunier, c'est très important pour moi.
Voilà donc comment la ROMA et la CLASSICA ont vu le jour, Thomas Mauray me donnant carte blanche pour ce projet, nous avons collaboré étroitement pour créer deux farines que finalement METRO a voulu immédiatement commercialiser. Mes nombreuses aventures ont toujours ce dénominateur commun, "les rencontres". Et c'est important pour moi d'empreinter tous les chemins, même si parfois ils me déçoivent, ou me mènent nul part, à d'autres moments ils peuvent permettre de concrétiser de très beaux projets.
Jusqu'à présent j'avais plutôt une formation technique à l'Italienne, si vous voyez ce que je veux dire... J'avais participé à plusieurs stages en Italie, dans des moulins différents que vous connaissez tous. Pour la première fois, j'allais travailler avec des techniciens français, sans la moindre connaissance du monde de la pizza. Ils ont permis de faire tomber les nombreuses barrières qu'avaient pris soin de me mettre dans la tête les Italiens... :Srit: Les méthodes françaises était beaucoup plus simples, bien plus pragmatiques et plutôt que de travailler principalement sur le gluten, ce sont les choix des variétés de blés qui nous permettraient de mener à bien ce projet. http://www.fiches.arvalis-infos.fr/liste_fiches.php?fiche=var&type=512
Comme mon travail de consultant m'amène à constamment réfléchir pour simplifier toujours d'avantage le travail, je souhaitais aussi qu'on aille beaucoup plus loin que de mettre simplement au point des farines de qualité. Je voulais qu'elles soient simples à travailler et que l'on démonte une fois pour toutes les inconvénients des farines italiennes. Hors de question pour moi de créer des farines ayant les mêmes contraintes, surtout en matière de maturation. D'abord cela implique d'en avoir plusieurs différentes, que les protocoles soient également différents en fonction du type (risque de nombreuses erreurs), mais aussi avoir perpétuellement à se creuser les méninges pour savoir laquelle on devait utiliser un jour précis. La CLASSICA et la ROMA ne nécessitent aucune prise de température, peu importe l'ordre d'incorporation des ingrédients, elles s'adaptent à tous les temps de maturation. La ROMA aura demander 2 mois de travail, quant à la CLASSICA, ce sont deux longues années de recherches qui ont été indispensables.
Voilà les amis, c'était un peu long à lire, mais maintenant vous connaissez la véritable histoire de mes farines. :Ssourirej:
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